Christina HAZARD soutient son HDR le 16 décembre 2024 à l’École Centrale de Lyon, Amphi 3 bâtiment W1.
Titre :
Communautés microbiennes du sol, interactions et contributions aux cycles biogéochimiques
Jury :
Rapporteurs :
Pr. Graeme Paton, University of Aberdeen
Pr. Christopher van der Gast, Northumbria University
Pr. Kalliope Papadopoulou, University of Thessaly
Examinateurs :
Pr. Agnès Richaume-Jolion, University Claude Bernard Lyon 1
Pr. Jean-Pierre Cloarec, École Centrale de Lyon
Résumé :
L’évolution rapide de notre climat est le principal défi environnemental auquel l’humanité est actuellement confrontée. L’activité des micro-organismes est essentielle pour contrôler les flux de carbone (C) et d’azote (N) dans les sols et d’autres environnements, y compris la production et l’élimination des gaz à effet de serre atmosphériques à longue durée de vie. Le thème principal de mes recherches est de comprendre l’écologie fondamentale sous-jacente des contributions des microorganismes aux cycles biogéochimiques et de développer des approches permettant de contrôler ou d’atténuer les conséquences environnementales délétères de leur activité. Mes premières recherches ont porté sur la diversité et la distribution des champignons mycorhiziens à arbuscules (AMF) et leur association avec les plantes dans divers écosystèmes. J’ai développé cette recherche fondamentale pour comprendre comment les AMF sont impliqués dans le transfert de l’azote inorganique aux plantes. Comme les procaryotes nitrifiants sont responsables de la transformation et de la perte de l’azote du sol, y compris des engrais appliqués, j’ai examiné la concurrence entre les AMF et les nitrifiants en tant que mécanisme permettant d’accroître l’efficacité de l’utilisation des engrais. En complément, les recherches actuelles et futures se concentrent sur d’autres mécanismes de réduction des activités des micro-organismes nitrifiants du sol responsables de la perte d’engrais et de leur transformation en formes polluantes par la manipulation des communautés microbiennes à l’aide d’inhibiteurs chimiques naturels et synthétiques. Un nouvel axe de recherche récent a consisté à utiliser des procaryotes impliqués dans des processus chimiolithotrophes, tels que la nitrification, comme système modèle pour examiner les interactions hôte-virus dans le domaine naissant de l’écologie des virus du sol. S’inspirant du domaine médical où les virus sont utilisés pour traiter les maladies infectieuses afin de lutter contre l’augmentation de la résistance aux antibiotiques, mon groupe développe également des approches de « thérapie par les phages » en tant qu’approche naturelle, mais hautement ciblée pour contrôler les micro-organismes contribuant à la production en serre dans les sols et potentiellement dans d’autres environnements.
Publications :